“Talent Hacking” : la révolution RH inspirée du “Growth Hacking”

Temps de lecture : 4 minutes

Vous avez sans doute entendu parler du “growth hacking”, cette approche marketing innovante qui a transformé de petites start-ups en véritables licornes, à coups d’idées malignes et de petits budgets. Mais saviez-vous que ce concept avait un cousin dans le monde du recrutement ? 

 

Le “talent hacking” applique en effet les mêmes principes d’agilité, de créativité et de technologie que le growth hacking, mais les met au service du recrutement pour dénicher les meilleurs talents plutôt que des clients.

 

Alors à quoi correspond-il exactement ? Quelles sont ces techniques novatrices qui viennent bousculer le monde du recrutement ? On vous dit tout dans cet article.

Sommaire :

Growth hacking : de quoi parle-t-on ?

La naissance du concept de Growth hacking

Le terme de “growth hacking” a été théorisé par Ryan Holiday, dans son livre Growth Hacker Marketing, publié en 2013. Lui qui occupait alors un poste de directeur marketing “classique”, il avouait avec humilité que son métier n’avait pas beaucoup changé depuis des décennies. De Mad Men à 99 Francs, le travail restait finalement à peu près le même : engager des sommes colossales dans des campagnes aux retours sur investissement (ROI) difficilement mesurables. 

 

Il expose alors sa vision du Growth Hacking : une approche à contre-courant, dans laquelle l’entreprise réduit au maximum ses coûts en cherchant des astuces (“hacks”), souvent technologiques, pour lancer des actions visant à toucher plus de clients, et ce, de manière plus efficace et mesurable.

 

Le premier “Growth hack”

On attribue souvent le premier “growth hack” à l’entreprise américaine Hotmail en 1996. À l’époque, elle cherche à recruter des utilisateurs en masse pour son service de messagerie web, mais au lieu d’investir dans des campagnes publicitaires coûteuses, elle décide de miser sur une idée simple et ingénieuse : ajouter, en bas de chaque email, le message “PS: I love you. Get your free e-mail at Hotmail.”

 

Résultat : un doublement des utilisateurs en seulement cinq semaines, suivi d’une revente à Microsoft l’année suivante.

 

Le concept du growth hacking était né : utiliser des tactiques ingénieuses, comme celle de transformer chaque utilisateur en ambassadeur involontaire, pour atteindre un large public. 

 

Le Growth hacking aujourd’hui

Depuis le succès d’Hotmail, on ne compte plus les entreprises ayant adopté cette approche : Uber, Dropbox, AirBnB, Instagram…. Ces méthodes ont même trouvé leur place en politique : Emmanuel Macron lui-même aurait recouru à des techniques de growth hacking lors de sa campagne présidentielle de 2017.

 

Alors il faut bien le reconnaître : aujourd’hui, le terme “growth hacking” est souvent galvaudé, réduit à une simple mode en marketing. Pourtant, cette approche a transformé la discipline en prouvant qu’avec créativité, agilité et mesure, il est possible d’obtenir des résultats spectaculaires, même avec des moyens limités.

 

Quel rapport avec le recrutement ? C’est ce qu’on va voir tout de suite !

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Du Growth hacking au Talent hacking

Un marché du recrutement en quête de renouveau, et des stratégies qui montrent leurs limites

Le monde du recrutement est en pleine mutation : le rapport de force entre entreprises et talents s’est inversé. Dans de nombreux secteurs, les candidats sont devenus des « denrées rares ». Les profils pénuriques explosent, le ghosting se banalise, et convaincre les meilleurs talents est de plus en plus difficile.

 

Résultat : les entreprises peinent à recruter, même avec des offres attractives, et elles ont besoin de faire preuve de plus en plus de proactivité.

 

Pour séduire, beaucoup misent donc sur un outil star : la marque employeur. Photos d’employés souriants, vidéos de bureaux « instagrammables », témoignages lisses… Sur le papier, tout est parfait. Mais malgré ces efforts, le résultat est rarement au rendez-vous. 

 

La marque employeur, bien qu’essentielle, reste en effet une stratégie coûteuse et difficile à mesurer. Personne n’est capable d’en donner précisément les retombées… 

 

Le Talent hacking comme alternative aux techniques de recrutement classiques

Sur le modèle de son cousin le Growth Hacking, le Talent Hacking se veut complémentaire de cette approche “branding”, importante mais incertaine.

 

Il consiste donc à lancer des initiatives originales pour identifier et engager les bons candidats. Le tout, de manière peu coûteuse et avec des résultats mesurables… donc rapidement améliorables. 

 

Comme en marketing, ces “tricks” ont souvent une forte dimension technologique : ils s’appuient sur des outils comme l’automatisation, l’IA, ou l’analyse de données, permettant aux recruteurs d’agir plus vite, plus efficacement et de façon plus ciblée.

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Un exemple concret de Talent Hacking

Un exemple vaut souvent mieux qu’un long discours : alors voici comment nous avons mis en pratique le Talent Hacking chez Tool4staffing.

Le contexte : nous cherchions un développeur PHP francophone avec 5 ans d’expérience, prêt à quitter sa terre natale pour rejoindre notre bureau à Barcelone. La difficulté ? Le poste était rémunéré au tarif local, soit près de 30% de moins qu’à Paris. Autant dire que trouver ce profil semblait presque mission impossible !

Et pourtant, nous avons relevé le défi haut la main. Coût total de l’opération : 0 euro et 12 heures de travail. 

Rien de magique derrière cette embauche, juste l’application de nos propres principes, et l’utilisation de notre solution de prospection de talents. Voici comment nous avons procédé :

 

  1. Nous avons d’abord lancé une campagne automatisée sur LinkedIn. En seulement 15 jours, 580 profils parfaitement qualifiés ont été identifiés et contactés de manière personnalisée. Les messages, décalés et en phase avec les valeurs de notre entreprise, ont fait mouche : aucun des candidats n’a soupçonné que c’était un robot qui leur avait écrit. Et dès qu’un talent répondait, un recruteur humain prenait immédiatement le relais sur l’échange.
  2. À l’issue de cette phase, 10 profils ont été shortlistés et contactés pour un appel de préqualification structuré. Parmi eux, 3 candidats ont été retenus. 
  3. Ces derniers ont ensuite passé une série de 3 entretiens séquencés, organisés en semi-automatique, avec les Cheffes de projet, le CTO, et enfin le CEO.

 

Résultat : un profil recruté en moins de 5 semaines, pour l’équivalent d’à peine un jour et demi de travail. Et ce n’est pas tout : 100% des candidats ont reçu un retour, et 80% ont accepté d’être recontactés pour de futures opportunités. Ce défi, qui semblait presque insurmontable, s’est donc transformé en un véritable succès.

 

Cette approche capture parfaitement l’essence du Talent Hacking : repérer, engager et recruter les bons candidats de façon rapide, efficace et sans les contraintes des méthodes classiques. 

 

Alors, convaincu(e) ? Si oui, découvrez Tool4staffing et explorez toutes nos fonctionnalités pour mettre en œuvre vos stratégies de Talent Hacking !

 

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